Rapport sur les morsures de chien, blessures à l’homme. Utilisation de la législation spécifique à la race: une comparaison des morsures de races de chiens « légiférés » et « non-légiférés » (catégorisation)
Eléments d’analyse
Incidents par catégories d’âge
Relation victime / chien
Conclusions
Merci de placer l’étude reportée ici dans son contexte ; notamment géographique, pays.
Le rapport suivant découle d’une étude circonstanciée sur différentes races de chiens et les types de morsures constatées en Irlande. Que le chien soit catégorisé ou non il n’a pas existé de différence entre ces deux groupes de chiens concernant ; l’âge de la victime mordue, l’emplacement de la morsure, la relation au chien, l’historique des faits, l’état du chien, si le chien a de nouveau mordu, s’il a vu un spécialiste ou comportementaliste.
On essaiera de savoir s’il existait une législation spécifique à la race de chien, des déclarations de morsure de chien et quel traitement médical suite à la morsure du chien.
Afin de minimiser les risques de morsures de chiens, il existe généralement partout une législation propre aux races pouvant présenter des risques. Concernant l’Irlande, la loi de 1986 à été modifiée en 1998 pour s’étendre à 11 races de chiens de souches ou ceux croisés. Ces races étaient les suivantes : American Bull Terrier, Bull Mastiff, Doberman Pinscher, Bull-terrier anglais, Berger allemand, Akita japonais, Tosa japonais, Rhodesian Ridgeback, Rottweiler, Staffordshire Bull Terrier, tous chiens croisés de type Bandog. Ces races ou croisements catégorisés paraissant plus à même d’affliger un plus grand mal par leurs morsures.
Eléments d’analyse haut de page
L’analyse démontre que les chiens non intégrés à la famille sont davantage impliqués dans les morsures. Les races plus fréquemment citées dans les morsures étaient les plus nombreuses au sein de la population. Les hospitalisations pour morsures de chiens ont progressé les quinze années suivant la législation sur les chiens. Ce constat à suggéré que la législation sur les chiens catégorisés ne soit pas une bonne méthode, compte tenu par exemple que les chiens ne sont pas muselés à domicile.
La présente étude à tenté de déterminer l’existence de différences de morsures et leur sévérité concernant les chiens catégorisés ou non. L’étude originelle concernait des participant ayant déjà subit une morsure de chien (en Irlande ndlr). Elle concernait toutes les personnes ayant été mordue à un moment de leur vie par un chien de 6 mois ou plus. L’appel à témoigner à été diffusé par tous les médias : télévision, radio, journaux, mais aussi centres médicaux. Seules les races catégorisées été retenues pour cette étude, à l’exception des races croisées plus difficilement identifiables, les autres petites races n’étant pas examinées à ce moment. L’échantillon final de 140 morsures se décomposait en 40 morsures de chiens légiférés et 100 morsures de chiens non légiférés.
Par ailleurs des agents spécialisés nationaux (23 personnes) ayant pour activité de s’occuper de chiens, seul 17 personnes ont participé à un questionnaire. Les questions étaient ;
L’âge à la morsure, l’emplacement anatomique de la morsure, le déclenchement de la morsure, la relation avec le chien, la présence du propriétaire au moment de la morsure, les antécédents de comportement agressif signalés aux autorités après la morsure,
Quel était le résultat du signalement (le cas échéant) le chien a-t-il recommencé à mordre et, le cas échéant, le propriétaire du chien a-t-il demandé conseil à un comportementaliste.
Concernant le chien lui-même la question était de savoir s’il était la propriété de la personne mordue ces 3 derniers mois, temps moyen nécessaire à un chien pour s’adapter à son nouvel environnement.
Des précisions ont été fournies concernant la morsure au niveau médical. La personne mordue devait exprimer par écrit les blessures constatées, ensuite évalué par une infirmière urgentiste. L’évaluation était en 4 classements : soin léger à domicile, chez un médecin avec antibiotique et tétanos, points de suture puis pansements, chirurgie hôpital. Il n’y eu de fait aucune collecte d’information en cas de décès de la personne mordue.
Il existe un tableau des races rapportées, mais comme le total de chaque race n’est pas déterminé, il serait faux d’en tirer déductions. Toutefois il est à noter que les chiens « non légiférés » mordaient plus facilement que les races légiférées lesquelles gardaient un objet ou un lieu. Reste à savoir si l’effet déclencheur se produisait à cause de la frayeur.
Incidents par catégories d’âge haut de page
Incidents par catégories d’âge de personne, emplacements anatomiques des morsures et raisons de morsures.
Age de la personne mordue : 00-14 ans, emplacement de la morsure/raison de la chose : Main / bras inférieur/ ne sait pas
Age de la personne mordue : 15-29 ans, emplacement de la morsure/raison de la chose : jambe, pied, cheville/ Chien en colère
Age de la personne mordue : 30-44 ans, emplacement de la morsure/raison de la chose : jambe, torse/ Chien avait peur
Age de la personne mordue : 45-59 ans, emplacement de la morsure/raison de la chose : Cou, tête, visage/ Chien gardant maison
Age de la personne mordue : 60-74 ans, emplacement de la morsure/raison de la chose : multiples endroits / Chien gardant objet
Age de la personne mordue : 75-99 ans, emplacement de la morsure/raison de la chose : bras, épaule / jouait, fonction de garde
Les morsures étaient plus susceptibles de se produire lorsque le propriétaire était présent sur sa propre propriété pour les races non légiférées (95%) que pour les races légiférées (5%). De plus, les races non légiférées (100%) étaient plus susceptibles de mordre dans un établissement commercial (par exemple, les vétérinaires, les toiletteurs) que les races légiférées
Relation victime / chien haut de page
Relation de la victime avec le chien, lieu de l’accident, présence du propriétaire du chien.
Chien peu familier : Chien sur la voie publique, son propriétaire était absent
Chien familier : Chien sur sa propre propriété, son propriétaire était absent
Chien possédé de + de 3 mois : Chien sur la voie publique, son propriétaire était présent
Chien possédé de - de 3 mois : Chien sur sa propre propriété, le propriétaire était présent locaux commerciaux
Conclusions haut de page
Les chiens « non légiférés » avaient tendance à mordre plus fréquemment que les chiens « légiférés »
Toutefois, les agents de contrôle des refuges, dans plus de la moitié des avis récoltés estiment que les chiens légiférés sont plus dangereux…. Il semble bien que le ciblage des chiens apporte une perception négative sur les chiens légiférés, et ne permet pas d’identifier les chiens susceptibles de mordre. Les risques de morsures sont multifactoriels, ne permettant pas la mise en valeur de la catégorisation des chiens, mais de leur comportement selon les situations. L’étude complète est consultable en anglais à : Irish Veterinary Journal