L’humain est doté de pensée et de jugement, pourtant cette capacité à discerner les choses à aussi développé une capacité de discrimination envers les autres espèces vivantes. Les autres espèces vivantes, en l’occurrence les animaux sont traitées avec la considération morale que l’être humain leur accorde. Les temps passés ont permit à l’espèce humaine de s’affirmer pour survivre, sans oublier de s’affirmer parmi les différents types d’humains. Cette dernière remarque concerne le racisme qui n’est pas le sujet de l’antispecisme qui s’oppose au spécisme qui place l’espèce humaine avant toutes les autres.
L’antispécisme est apparu dans les années 1970 pour parler de la discrimination concernant l’espèce, que l’on peut mettre en parallèle avec d’autres discriminations comme le racisme, le sexisme, etc.
Le sujet est tendu entre les spécistes et antispécistes, tout autant qu’au sujet du racisme.
Le spécisme est le fait de présumer que l’être humain est plus important que des êtres du monde animal, suivant le classement humain. Pourtant les êtres vivants souffrent dans leur corps, mais l’humain arrive à faire une différence.
Cette différence que l’on pourra apprécier entre un chant animal, en rien comparable au chant humain (quoique encore…). Les espèces sont différentes, même si l’on compare les petits (animaux et humains) chantant. La question ici serait de savoir la pertinence du chant pour chaque espèce. L’animal n’a pas besoin de chanter comme l’humain pour se hausser jusqu’à lui. Cela pour dire qu’en matière de conscience, l’appartenance humaine n’est même pas un critère qui lui est propre.
Au seizième siècle Descartes, un des fondateurs de la philosophie moderne (moderne à l’époque !) et auteur de la citation « je pense donc je suis » marque le début de la subjectivité moderne. Le discours de la méthode dont il est l’auteur démarre fort par ; « Le bon sens est la chose du monde la mieux partagée ». Arrivons quelques siècles plus tard en 1972, à la Déclaration de Cambridge ou plusieurs neuroscientifiques d’institutions de renommée ont acté l’existence de « conscience » chez de nombreux animaux non-humains. Leurs recherches ont conclu que « les structures cérébrales responsables des procès que génèrent la conscience chez les humains et les autres animaux sont équivalentes ». Il reste aux humains à comprendre les implications éthiques qui en découlent.
Quant à la valeur morale que l’on apprécie dans les aspects de la Nature et de ses bienfaits, pourquoi ne pas l’étendre aux autres êtres vivants qui nous rendre service. Pourtant l’expérience sensible des animaux fait qu’il sait s’il a mal, s’il n’est pas libre et se soucie de ne pas être tué dans un contexte qui l’affole comme la chasse.
L’antispéciste voit la violation des intérêts des êtres non-humains. Il comprend que l’on ne mange pas de viande animale, pour la même raison que pour la chair humaine. Allant même comparer l’allaitement avec un autre lait que maternel. Le profit tiré de l’exploitation des êtres non-humains, dans une certaine mesure, à des similitudes avec l’esclavage humain.
Au moyen-âge eurent lieu des procès d’animaux suivi de condamnations à mort car leur responsabilité était en cause, pas celle de leur propriétaire.
Reste à savoir si le fait de posséder un animal avec les soins qui s’imposent n’établit pas un droit d’usage sur un être sensible.
La réalité des choses ne permet pas de croire à un changement de la société à ce sujet. Il y a de fait des règles et lois qui régissent l’exploitation animale sous son aspect industriel et mercantile. Il n’y a pas de règles pour le particulier qui entretien (possède) un ou plusieurs animaux, ni pour le petsitter particulier qui effectue une garde de chien à domicile. Il existe heureusement des règles auxquelles sont astreintes les personnes qui se revendiquent ne faisant que cela.