J’ai lu plusieurs fois cette histoire de petit ours brun aux enfants, mais les aventures n’étaient pas aussi véridiques, plutôt morales pour donner le sens des valeurs. La vie de cet ours brun n’est pas celle d’un bisounours !
Sur ce territoire des ours bruns du Mexique les animaux se sont adaptés à la difficulté de déplacement, c’est un peu leur protection. S’ils sont à cet endroit c’est qu’ils y trouvent de quoi se nourrir et se protéger, la grimpette c’est le quotidien.
L’adulte qui précède le jeune ours ne se soucie pas du petit qui le suit une fois franchi ce passage, il va vers quelque part ou il sait. La loi de la montagne c’est ici d’être le héros de sa survie ordinaire. L’erreur de prise ou la négligence sur un appui sont de suite sanctionnés et le jeune ours sait qu’il doit recalculer sa trajectoire car il ne tient visiblement pas compte de celui qui l’a précédé. Indépendamment de l’effort qu’il fait pour suivre l’adulte dont il semble dépendre, il évalue la meilleure trajectoire n’hésitant pas à faire marche arrière, preuve de son jugement critique. Il sait bien gérer son amplitude de mouvement en rapport avec sa taille et chercher ses prises qu’il enchaîne, l’ours a de bonnes griffes. Il dispose d’assez de force qu’il exerce au quotidien, mais je suis davantage surpris de sa capacité à évaluer sa situation. Sa capacité d’attention lui fait peut-être oublier la crainte de déraper, en tout cas ses capacités cognitives, comme l’adulte qui l’a précédé lui feront choisir plus rapidement une meilleure voie une fois prochaine. Son attention est dynamique, perpétuellement actualisée comme ici. On ne pourrait affirmer une sorte d’intelligence, mais seulement l’absence d’un déficit d’attention qui doit l’aider à se sublimer dans l’effort. Quant à savoir si la montée d’adrénaline stimule son intellect, cela est aussi très possible.
Moralité, les petits sont souvent plus grands qu’on ne le pense !