Je lisais un texte au sujet de la centrale nucléaire de Fukushima au Japon, dont les humains riverains ont été évacués, à l’exception d’un petit nombre d’animaux de compagnie, chiens de garde en quelque sorte, après s’être enfuis, laissés sur place pour cause de contamination et des animaux non domestiques. Je me posais la question de leur vie sur place, notamment par le projet Freebird. Je me suis renseigné sur l’écologie animale et sur l’irradiation dans ce cas, de façon certes incomplète, sans être un chercheur, juste un lecteur. Il faut distinguer le naturel et ce qui est provoqué, disons manipulé par l’homme.
Caractéristiques et origines du polonium 210
Découvert en 1898 par Marie Curie, le polonium 210 est un radionucléide naturel déjà omniprésent à l’état de traces dans l’environnement. C’est le plus abondant des 29 isotopes du polonium, il a une période radioactive de 138,4 jours d’activité spécifique très élevée.
Le radon 222, gaz radioactif (précurseur du polonium 210) est la raison d’une présence permanente en suspension dans l’atmosphère (aérosols) du polonium 210. Sa concentration dans l’air peut varier en fonction de l’importance locale de l’exhalaison du radon et de la présence d’activités industrielles favorisant son émission (activités minières, industrie des phosphates, etc.). Il est également émis en abondance par l’activité volcanique.
Le polonium 210 se trouve aussi dans les premiers centimètres des sols toujours en association au radon 222, plus élevé dans les résidus d’exploitation de mines d’uranium. Dans les océans, il est émis directement dans l’eau ou par échange avec les formes volatiles de l’air. Il est aussi bien entendu d’origine artificielle, mais cela sort du contexte naturel.
Comportement du polonium 210 dans l’environnement
L’entrée dans les végétaux terrestres reste ensuite concentrée dans les feuilles et le transfert aux animaux se fait pas ingestion de ces dernières, la concentration dans les organes varie suivant les animaux. Notons que la feuille de tabac explique que l’on en retrouve davantage chez le fumeur. Au niveau des eaux marines et douces, il est en suspension, le poisson à une capacité de concentration moindre, surtout dans la chaire que l’homme consomme principalement.
Comportement du polonium 210 chez l’animal (et l’homme !)
Le parcours aérien de particules alpha émises n’est que de quelques centimètres, la contamination ne peut avoir lieu que par contact direct ou ingestion directe et autres moyens. L’homme est naturellement constamment exposé à faible dose qu’il élimine par les voies naturelles. Une fois incorporé il se répand rapidement par les tissus via le sang. Le tiers va dans le foie, la rate, les reins, ganglions lymphatiques, les poumons qui sont les organes « cible ». L’élimination biologique se fait en cinquante jours pour la moitié ingérée, moins concentré dans les urines.
Hormis les conditions accidentelles, l’absorption de polonium 210 conduit à des dérèglements chez l’animal exposé, qui se termine par collapsus cardiovasculaire. Reste à savoir si des mutations vont intervenir pour les survivants ou leur descendance, dont certains chiens errants et chats errants…
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